Aitor Karanka, ancien dĂ©fenseur et entraĂ®neur adjoint du Real Madrid, a partagĂ© des souvenirs marquants de son passage au sein du club sur le podcast d’Iker Casillas, « Under the Goalposts ». Il a Ă©voquĂ© son retour inattendu en 2010, sa relation avec JosĂ© Mourinho et les dĂ©fis d’une pĂ©riode intense dans l’histoire rĂ©cente du club.
Karanka a commencĂ© par dĂ©crire comment son retour Ă Madrid s’est concrĂ©tisĂ©. « Je venais de dĂ©poser mes enfants Ă l’Ă©cole lorsque Hierro m’a appelĂ©. Il m’a demandĂ© de venir le voir pour une proposition de Valdano, qui souhaitait que je devienne l’assistant de Mourinho », a-t-il racontĂ© avec humour. Bien qu’il ait d’abord Ă©tĂ© sceptique, il a rapidement compris la gravitĂ© de la situation après une rencontre avec Valdano, suivie d’un appel direct de Mourinho lui-mĂŞme.
Une relation complexe avec Mourinho
Karanka a admis qu’il ne connaissait pas bien Mourinho avant leur collaboration. « J’ai demandĂ© Ă Valdano ce que JosĂ© pensait de moi, car c’Ă©tait lui avec qui je travaillerais au quotidien », a-t-il expliquĂ©. Ce besoin de clartĂ© a ouvert la voie Ă un dialogue direct avec Mourinho, qui lui a exposĂ© sa vision pendant 45 minutes. « Il m’a dit qu’il avait reçu des recommandations positives de plusieurs anciens joueurs du Real », a-t-il ajoutĂ©.
Les dĂ©fis de l’ère Clásico
Le dĂ©fi le plus immĂ©diat Ă©tait de rivaliser avec le FC Barcelone, qui dominait alors le football espagnol. Karanka se souvient d’une dĂ©faite cuisante au Camp Nou : « Le premier choc fut cette dĂ©faite 5-0. Nous pensions pouvoir rivaliser, mais cela nous a fait rĂ©aliser qu’il fallait changer notre approche. » Le match de la finale de la Copa del Rey Ă Valence a marquĂ© un tournant pour l’Ă©quipe. « C’est lĂ que nous avons compris qu’il fallait donner tout ce que nous avions pour rivaliser », a-t-il dĂ©clarĂ©.
En se remĂ©morant la saison 2010-2011, il a reconnu que les quatre Clásicos jouĂ©s en peu de temps avaient mis une pression immense sur l’Ă©quipe. « Peut-ĂŞtre n’Ă©tions-nous pas prĂŞts Ă affronter cette sĂ©rie intense », admet-il, tout en reconnaissant que certains aspects avaient Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fiques pour l’Ă©volution du groupe.
L’ascension vers la gloire
La deuxième saison sous Mourinho a Ă©tĂ© marquĂ©e par un travail acharnĂ© qui a conduit Ă un titre en Liga. « Nous avons tous poussĂ© nos limites », explique Karanka. MĂŞme après avoir remportĂ© le championnat, Mourinho n’a pas relâchĂ© ses exigences : « Après notre victoire contre Grenade, il nous a rappelĂ© que gagner la Liga n’Ă©tait pas suffisant pour entrer dans l’histoire. » Cette mentalitĂ© exigeante est ce qui a façonnĂ© cette Ă©quipe.
Karanka se souvient Ă©galement de la douloureuse Ă©limination en demi-finale de la Ligue des champions contre le Bayern Munich. Les pĂ©nalties ratĂ©s par Cristiano Ronaldo et Kaká ont laissĂ© une empreinte Ă©motionnelle profonde : « C’Ă©tait difficile d’affronter cette atmosphère dans le vestiaire après le match. » Un moment particulièrement poignant est survenu lorsqu’ils ont partagĂ© un moment d’Ă©motion après cette dĂ©faite : « Nous avons pleurĂ© ensemble et il m’a dit que c’Ă©tait notre annĂ©e. » Cette connexion humaine souligne les dĂ©fis Ă©motionnels auxquels ils Ă©taient confrontĂ©s.
En rĂ©flĂ©chissant aux changements nĂ©cessaires au sein du groupe, Karanka reconnaĂ®t qu’il aurait fallu agir plus tĂ´t : « Souvent, on change quand les choses vont mal. Nous aurions dĂ» le faire lorsque tout allait bien. » MalgrĂ© les difficultĂ©s rencontrĂ©es, il reste convaincu que cette Ă©poque a laissĂ© une empreinte durable dans l’histoire du club.
Un souvenir particulièrement douloureux pour Karanka reste la confĂ©rence de presse oĂą Mourinho a appelĂ© les fans Ă ne pas s’en prendre aux joueurs. « Il voulait prĂ©server l’harmonie dans le vestiaire », rappelle-t-il, soulignant la manière dont ce message a Ă©tĂ© mal interprĂ©tĂ© par les mĂ©dias.
Aujourd’hui, alors que le Real Madrid continue d’Ă©crire son histoire sous Carlo Ancelotti, les rĂ©flexions d’Aitor Karanka rappellent une pĂ©riode charnière qui a façonnĂ© l’identitĂ© du club moderne.


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