Nommé sélectionneur du Brésil il y a quelques jours, Carlo Ancelotti se retrouve déjà au cœur d’une affaire majeure qui pourrait lui coûter cher, ainsi qu’à la CBF.
Le 12 mai dernier, la Fédération brésilienne de football (CBF) a officialisé la nomination de Carlo Ancelotti en tant que sélectionneur national. « La plus grande équipe nationale de l’histoire du football sera désormais dirigée par l’entraîneur le plus titré au monde. Carlo Ancelotti, synonyme d’exploits historiques, a été annoncé lundi 12 mai par le président de la CBF, Ednaldo Rodrigues, comme le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale brésilienne. Il dirigera le Brésil jusqu’à la Coupe du monde 2026 et entraînera la Seleção lors de ses deux prochains matches de qualification contre l’Équateur et le Paraguay le mois prochain », pouvait-on lire dans le communiqué de presse officiel.
Diego Fernandes, un homme de l’ombre dans la lumière
Une grande fierté pour la CBF, qui rêvait de Carlo Ancelotti depuis 2023. Mais l’Italien avait alors préféré rester au Real Madrid. Cette année, cependant, tous les voyants étaient au vert. Poussé vers la sortie à Madrid, Ancelotti a accepté le défi brésilien. Et il est bien décidé à redresser la Seleção. « C’est un honneur et une fierté de diriger la meilleure équipe du monde. J’ai beaucoup de travail devant moi, je suis très impatient que le Brésil redevienne champion. Allons-y ensemble, nous avons besoin de vous tous », avait-il déclaré lors de l’annonce de sa première liste il y a quelques jours. Accueilli comme une rockstar à son arrivée au pays, tout semblait bien se passer pour l’ancien entraîneur de Chelsea, jusqu’à ce qu’une polémique vienne assombrir ses débuts.
Un intermédiaire non officiel sur le deal Ancelotti-Brésil
Ce vendredi, plusieurs médias brésiliens ont rapporté une affaire surprenante concernant la signature d’Ancelotti. En effet, selon TNT Sports Brasil, la FIFA a mis la CBF en garde après qu’un agent non accrédité ait été impliqué dans la transaction. « La CBF a été contactée par la FIFA après que l’embauche de Carlo Ancelotti ait impliqué un agent non enregistré auprès de l’entité. Dans le contrat signé par Ednaldo Rodrigues, l’ancien président de la CBF, avec Ancelotti, Diego Fernandes apparaît comme intermédiaire », ont révélé les médias. L’homme d’affaires a agi à la demande d’Ednaldo Rodrigues. La FIFA autorise uniquement les agents accrédités à participer à des négociations impliquant des joueurs ou des entraîneurs.
Selon les informations de la presse brésilienne, Diego Fernandes devait être reconnu publiquement comme intermédiaire et participer à des collaborations entre la CBF et son entreprise. Mais la clause du contrat stipulant qu’il toucherait une commission de 1,2 million d’euros (7,7 millions de R$) a suscité des interrogations chez la FIFA.
La CBF sous pression
Face à cette situation, Lance! a révélé que la nouvelle direction de la CBF avait fait appel à ses services juridiques pour évaluer l’affaire. Ils ont conclu que leurs chances devant les tribunaux étaient faibles, puisque le contrat signé par l’ancienne direction était légal. Toutefois, cette situation est problématique, car il est interdit pour des personnes non licenciées en tant qu’agents de football d’agir en tant qu’intermédiaires, comme le rappelle Olé.
Fernandes, qui ne possède pas de licence officielle d’agent, avait négocié une commission de 1,2 M€, ainsi que des remboursements de frais opérationnels, notamment pour un jet utilisé pour amener Ancelotti au Brésil. D’autres clauses imposaient à la CBF de reconnaître officiellement Fernandes comme intermédiaire et de divulguer des informations et photos des négociations. Cela place la CBF dans une position délicate.
La CBF dans le viseur de la FIFA
La direction actuelle de la CBF a réagi, précisant que les négociations concernant l’embauche d’Ancelotti avaient été menées sous des conditions de confidentialité et par l’ancienne direction. La CBF affirme que le contrat signé par Fernandes est conforme aux règles de la FIFA et que toutes les questions soulevées seront rapidement clarifiées.
La fédération a ajouté que Diego Fernandes avait agi comme consultant en raison du court délai de la négociation, ce qui avait rendu impossible son enregistrement en tant qu’agent de football auprès de la FIFA. Une fois la négociation terminée, il serait inscrit comme agent et pourrait alors recevoir la commission.
Cependant, la presse brésilienne reste préoccupée, car la FIFA a demandé à la CBF de lui fournir tous les documents liés à cette affaire. Olé indique que si Fernandes a bien agi comme intermédiaire, la CBF pourrait se voir infliger de lourdes amendes, voire l’annulation du contrat d’Ancelotti. À suivre…
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