Quelques semaines après la 68e édition du Ballon d’Or qui a vu Rodri sacré de quelques points devant Vinícius Júnior, Florentino Pérez a lâché un grand coup de gueule contre certains votants. Alors que les critiques fusent à l’encontre de l’UEFA et de France Football, la rédaction de Realdemadrid a recueilli un témoignage glaçant d’un journaliste sur le continent africain.
Depuis 1956, France Football récompense les meilleurs footballeurs et footballeuses de l’année avec le Ballon d’Or. Si cette distinction, devenue une référence dans le palmarès des joueurs, a toujours suscité quelques critiques, les choses se sont empirées ces dernières années. Malgré les ajustements des organisateurs pour redonner la splendeur et la crédibilité qu’il faut à l’événement, de gros couacs se révèlent au grand jour, comme cette année où tout le monde entier crie au scandale après le sacre de Rodri à la place de Vinícius Júnior.
Pérez pointe le jury de France Football
Devant plusieurs Madridistas ce dimanche, Florentino Pérez n’a pas manqué d’égratigner l’UEFA qui a changé le mode de scrutin, avec des critères taillés sur mesure pour nuire à Vinícius Júnior. Sans langue de bois, le président du Real Madrid s’en est également pris aux journalistes qui n’ont pas voté (même pas dans leur top 10) pour son joueur qui a pourtant tout fait pour remporter le Ballon d’Or 2024. Pour le célèbre dirigeant espagnol, le jury de 100 journalistes spécialisés de France Football n’est pas du tout crédible.
« Il y a des journalistes que personne ne connaît qui ont voté cette année. Sans les votes des journalistes de pays comme l’Ouganda, la Namibie, l’Albanie et la Finlande, Vinícius aurait remporté le Ballon d’Or« , a lâché le président du Real, qui se réjouit par ailleurs du journaliste finlandais qui a démissionné du jury après avoir avoué commettre une erreur en ne mettant pas Vini dans son top 10.
Si la sortie de Florentino Pérez soulève plusieurs inquiétudes sur la crédibilité de l’événement de France Football organisé avec l’UEFA et L’Équipe, il existe bel et bien des non-dits.
La révélation accablante sur un votant en Afrique
Quelques jours après le verdict polémique qui couronne Rodri, la rédaction de Realdemadrid a appris une information scandaleuse. D’après notre source qui préfère garder l’anonymat, un des votants africains qui n’a pas les moyens pour se payer les abonnements nécessaires et suivre le football européen a dû le consulter pour attribuer les points aux candidats au Ballon d’Or. « Il n’a pas Canal + pour suivre la Ligue des Champions et les championnats, » nous confirme notre informateur.
Il faut le dire, il s’agit d’une révélation accablante pour France Football quand on connaît le prestige qui entoure le Ballon d’Or. Comme le regrette Florentino Pérez, plusieurs zones d’ombre planent autour de la façon dont les choses se passent avec les organisateurs de l’événement qui se déroule au Théâtre du Châtelet de Paris. Aujourd’hui, France Football doit repenser les critères de sélection des jurés pour le Ballon d’Or.
Les causes des votes polémiques
Sachant que les jurés ne reçoivent aucune compensation financière pour leur participation au vote, certains basent leurs choix sur leurs émotions ou leur fanatisme personnel, plutôt que sur des analyses approfondies. Par ailleurs, il faut souligner que dans de nombreux pays, notamment en Afrique, le journalisme sportif peine à offrir des conditions de travail décentes. Sans des revenus conséquents, beaucoup de journalistes n’ont pas les moyens de s’abonner aux chaînes diffusant les matchs ou d’accéder aux contenus essentiels pour suivre les compétitions majeures.
C’est tout à fait clair que dans ces circonstances, il devient compréhensible que leurs choix soient influencés par leurs préférences personnelles ou par les rares matchs qu’ils ont pu voir. C’est aujourd’hui aux organisateurs de repenser rapidement la plaie en revoyant les critères de sélection du jury avec des exigences spécifiques, garantissant qu’ils possèdent à la fois les compétences et les ressources nécessaires pour évaluer objectivement les performances des joueurs.
Ce qui peut changer la donne
Organiser un événement de taille comme le Ballon d’Or ne doit pas être si simple. Avec le lobbying des clubs, France Football, qui a décidé de collaborer avec l’UEFA, devrait éviter d’entretenir le flou dans l’organisation au risque de décrédibiliser définitivement l’événement, qui n’a plus de valeur face à un Cristiano Ronaldo ou encore Robert Lewandowski. Déjà, avec le jury réduit aux 100 premiers pays FIFA pour les hommes, il faudrait peut-être renouer avec la participation des capitaines et entraîneurs des sélections nationales, comme quand la FIFA était partenaire de l’événement.
Avec la participation des capitaines et des sélectionneurs qui sont les premiers acteurs du jeu, il y aurait peu de controverse. En effet, au cas où certains journalistes failliront à leur devoir lors des prochaines éditions, les acteurs clés qui sont au cœur de ce sport pourront rétablir la vérité avec leur vote. Quand on sait qu’ils ont la plupart du temps fait des choix pertinents, il est important que France Football retourne vers la FIFA pour que ses membres (capitaines et sélectionneurs) votent afin d’éviter des scandales qui n’en finissent plus.
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