Florentino Pérez : Une charge sans précédent contre l’arbitrage espagnol

Lors de son discours devant les socios compromisarios du Real Madrid, Florentino Pérez a exprimé une critique acerbe de l’arbitrage espagnol, marquant un tournant dans son discours sur ce sujet sensible. Le président du Real Madrid n’a pas mâché ses mots, soulignant que le niveau des arbitres en Espagne est inacceptable pour une ligue qui se veut parmi les meilleures au monde. Il a pointé du doigt le fait que la FIFA n’a sélectionné aucun arbitre espagnol parmi les 35 arbitres présents à la dernière Coupe du Monde des Clubs, ce qui, selon lui, est une honte pour le football national.

Pérez a également abordé l’affaire Negreira, mettant en lumière les paiements suspects effectués par le FC Barcelone au vice-président des arbitres pendant près de deux décennies. « Il n’est pas normal que Barcelone ait versé plus de 8 millions d’euros à un homme ayant eu un rôle clé dans le système arbitral », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que cette situation coïncide avec les succès sportifs majeurs du club catalan.

Le Real Madrid face à l’injustice

Le président a déploré que le Real Madrid soit le seul club à avoir officiellement dénoncé cette affaire. « Nous sommes le seul club de Liga à nous être constitués partie civile dans le procès Negreira, alors que toutes les parties étaient lésées », a-t-il ajouté. Pérez a également souligné l’anormalité de la situation où plusieurs présidents du FC Barcelone ont maintenu un système de paiements pendant 17 ans sans aucune remise en question.

Des changements cosmétiques insuffisants

Florentino Pérez a critiqué les mesures prises par la fédération espagnole suite à l’affaire Negreira, qu’il considère comme des changements superficiels. « Il aurait dû y avoir un changement radical dans les structures arbitrales et fédératives, mais nous n’avons vu que des ajustements cosmétiques », a-t-il affirmé. Le nouveau président des arbitres, Fran Soto, a même suggéré qu’il fallait « tourner la page » sur cette affaire, alors que de nombreux arbitres impliqués sont toujours en fonction.

Pérez a rappelé un incident troublant survenu avant la finale de la Coupe du Roi où un arbitre aurait menacé le club de sanctions. « Comment peut-on permettre cela avant une finale ? Il aurait dû être démis de ses fonctions », s’est-il indigné.

Pour appuyer ses propos, il a évoqué les statistiques d’expulsions durant l’année 2021. « Le Real Madrid a enregistré un solde net de deux expulsions contre 61 pour Barcelone », une disparité qui soulève des questions sur l’équité des décisions arbitrales.

Un appel à la réflexion

Pérez a conclu son intervention avec une question percutante : « Peut-on vraiment accepter que des joueurs du Real Madrid aient remporté plus de Coupes d’Europe que de titres de champion ? Des joueurs comme Carvajal, Modric ou Kroos ont connu plus de succès en Europe qu’en Liga. » Cette déclaration met en lumière les préoccupations croissantes concernant l’intégrité de l’arbitrage et son impact sur la compétition en Espagne.