Après une saison mémorable au Real Madrid, Joselu a décidé de tourner la page en rejoignant Al Gharafa au Qatar à l’été 2023. À 35 ans, l’attaquant espagnol a opté pour un projet de vie axé sur la stabilité, un choix crucial à ce stade de sa carrière. Fort de ses succès avec les Merengues et son titre à l’Euro avec l’Espagne, le transfert qatari s’est présenté comme une suite logique. « C’était peut-être le dernier grand choix de ma carrière », confie-t-il.
Son passage au Real Madrid a radicalement changé sa vie. La notoriété, l’exposition médiatique et la reconnaissance populaire ont transformé son quotidien. « Tu passes d’une vie normale à quelque chose de totalement différent », raconte-t-il, se remémorant les sollicitations incessantes, même à des milliers de kilomètres d’Espagne. À Doha, il est toujours reconnu dans la rue, et lors de ses retours à Madrid, l’affection des supporters demeure intacte. « Les gens me demandent de revenir », sourit-il, conscient d’avoir laissé une empreinte durable dans l’histoire du club.
Un lien indéfectible avec la Casa Blanca
Malgré la distance, Joselu continue de suivre avec passion chaque match du Real Madrid. « Je les regarde tous, même si ça finit à une heure du matin ici », explique-t-il. Il maintient également des contacts réguliers avec ses anciens coéquipiers et membres du club, au point d’avoir parfois l’impression d’être encore impliqué dans le projet madrilène.
Un regard critique sur les défis actuels
Dans un entretien accordé à AS, Joselu n’hésite pas à livrer une analyse lucide des difficultés rencontrées par le Real Madrid ces derniers temps. Selon lui, l’équipe souffre tant sur le plan tactique que mental. Il souligne notamment l’absence d’un véritable numéro neuf capable de peser sur les défenses adverses et de libérer des espaces. « Ce type de joueur se perd », déplore-t-il, rappelant son propre rôle lors de sa dernière saison où il a contribué au succès de ses coéquipiers.
Joselu évoque également la dynamique du vestiaire madrilène, mettant en avant des leaders comme Nacho et Carvajal qui incarnent l’ADN du club. Il s’interroge sur une possible érosion de ce supplément d’âme qui caractérise le Real Madrid : « Quand tu joues avec le sentiment madridista, tu donnes toujours plus ». En ce qui concerne Carlo Ancelotti, il le décrit comme un père pour le vestiaire, capable de gérer les egos et d’assurer l’unité au sein du groupe. Concernant Xabi Alonso, il reste mesuré : « Il connaît le club, mais l’exigence du Real Madrid n’existe nulle part ailleurs ».
À Doha, Joselu continue d’écrire sa propre histoire en marquant et en remportant des titres avec Al Gharafa. Bien que son quotidien ait changé, une partie de lui demeure attachée au Santiago Bernabéu.


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