Au bord du doute après trois performances décevantes en Liga, Xabi Alonso a redressé son Real Madrid lors de son déplacement à San Mamés. Face à l’Athletic Bilbao, son équipe a offert une prestation aboutie, révélant une tactique parfaitement adaptée à son effectif. Le Real a opté pour un système défensif en 4-4-2 tout en attaquant en 3-5-2. Aurélien Tchouaméni, évoluant entre les défenseurs centraux, a joué un rôle crucial, tandis que Trent Alexander-Arnold et Álvaro Carreras ont brillé en tant que pistons offensifs. Cette approche a permis aux Merengues de récupérer 13 ballons dans le dernier tiers du terrain, de réaliser des transitions efficaces et de maîtriser les espaces après avoir perdu le ballon. L’identité compacte et verticale que recherchait Alonso semble enfin prendre forme.
Les performances individuelles ont également été remarquables. Kylian Mbappé a une fois de plus montré son incroyable talent, tandis que Vinícius Júnior a connu un match libérateur. Moins sollicité défensivement, il a pu évoluer plus haut et plus librement sur le terrain, réalisant l’un de ses meilleurs matchs de la saison malgré une période sans buts. De son côté, Trent Alexander-Arnold s’est illustré avec sept centres réussis, un record pour la rencontre, et a été à l’origine du but d’Édouardo Camavinga avant d’être contraint de quitter le terrain en raison d’une blessure.
Un Bellingham redéfini
Le déplacement à San Mamés a également été l’occasion pour Xabi Alonso de répondre à une question cruciale : où faire jouer Jude Bellingham ? Selon Marca, le Britannique a quitté son rôle central derrière Mbappé pour adopter un positionnement hybride sur le flanc gauche, tout en bénéficiant d’une grande liberté offensive. Sa première mi-temps a été impressionnante : il a réalisé sept récupérations et remporté six duels, prouvant ainsi qu’il pouvait briller dans un rôle plus axial. Ce repositionnement semble avoir porté ses fruits.
Tchouaméni : le chef d’orchestre
Cependant, le véritable pilier du Real Madrid sous la direction d’Alonso reste Aurélien Tchouaméni. En tant que chef d’orchestre des relances et premier point d’ancrage lors des récupérations, Tchouaméni a réalisé un match exceptionnel avec 104 interventions, surpassant tous ses coéquipiers. Autour de lui, les autres joueurs se sont également synchronisés. Camavinga, repositionné lui aussi, a brillé avec un but et sept récupérations tandis que Federico Valverde a retrouvé son volume de jeu et sa verticalité.
La Maison Blanche a même signé l’une des plus belles actions collectives de la saison avec une séquence d’attaque placée qui a duré 41 secondes et comporté 15 passes pour 42 touches avant que Camavinga ne conclue par une tête. Ce match référence arrive à un moment crucial pour Xabi Alonso alors qu’il cherche à sortir du tourbillon médiatique qui l’entoure.
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