Mondial des Clubs : Xabi Alonso a-t-il fait une “Ancelotti” ?

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Le Real Madrid a vécu une soirée cauchemardesque au MetLife Stadium. Balayés 4-0 par un Paris Saint-Germain impressionnant, les Merengue sont éliminés en demi-finale de la première Coupe du monde des clubs dans son nouveau format. Une première défaite cinglante pour Xabi Alonso à la tête du club madrilène, et un sérieux revers pour son projet naissant.

Un début de match catastrophique

Le Real n’a jamais eu le temps d’entrer dans son match. Après seulement dix minutes, les Parisiens menaient déjà 2-0, profitant de deux énormes erreurs individuelles : Asensio et Rüdiger ont offert des buts à Fabián Ruiz et Ousmane Dembélé. Avant la pause, Ruiz s’est offert un doublé, et en fin de match, Gonçalo Ramos a scellé la démonstration parisienne. Une humiliation nette, dans un match à sens unique.

Les chroniqueurs espagnols pointent Xabi Alonso

Au lendemain du naufrage, la presse espagnole et les consultants ne ménagent pas Xabi Alonso. Sur la Cadena SER, l’émission El Larguero a tenté de décortiquer le fiasco.

Dani Garrido estime que le coach a repris les travers de son prédécesseur :
« Il a fait une Ancelotti. Pas de pressing haut, un plan trop prudent face à un PSG en feu. Peut-être a-t-il voulu séduire les foules… Mais restons mesurés : dans l’ensemble, le tournoi du Real n’est pas totalement négatif. »

Jesús Gallego est plus sévère :
« Xabi a commis une grave erreur. Je ne comprends pas ce changement soudain de système, cette désorganisation visible dès le coup d’envoi. Il a tout chamboulé, et pour quoi ? Pour faire jouer Mbappé à tout prix ? »

Manu Carreño dénonce un déséquilibre tactique flagrant :
« Valverde arrière droit, Vinicius à droite, Gonzalo à gauche… face au PSG ? Le système n’avait aucun sens. »

Julio Pulido, lui, reproche au coach de vouloir plaire à tout le monde :
« Il n’a pas osé faire de choix. Il a sacrifié ses principes pour caser Mbappé, Vinicius et Gonzalo ensemble. Cela lui a coûté cher. Son discours ne tient plus. S’il avait gagné, on aurait salué un projet prometteur. Mais on ne peut pas, après une telle défaite, prétendre que ce n’est qu’un accident de parcours. »

La gifle reçue par le Real Madrid face au PSG (4-0) continue de faire réagir l’Espagne. Si certains consultants épargnent Xabi Alonso, d’autres ciblent directement les cadres du vestiaire, à commencer par Kylian Mbappé et Vinicius Junior. Sur les ondes des grandes radios sportives, le ton est dur, presque alarmiste.

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Talavera : « Xabi et Mbappé sont les symboles de l’échec »

Pour Miguel Martín Talavera, chroniqueur influent, la débâcle s’explique par deux noms :

« Xabi Alonso a commis une grave erreur. Mais je n’ai pas été surpris par le niveau du PSG. Toutes les équipes ont eu des occasions face à ce Real durant le tournoi. En revanche, le cas Mbappé est révélateur : Luis Enrique avait raison. Ce PSG sans Mbappé, sans sa nonchalance, est tout simplement une meilleure équipe. »

Manolo Lama : « Ils n’ont pas couru, voilà la vérité »

Sur la Cadena COPE, Manolo Lama a été l’un des plus tranchants.

« Je sauve Xabi Alonso de ce naufrage. Mais le problème n’est pas l’entraîneur : ce sont les joueurs. Vinicius ? On nous avait promis une pression avec Xabi, mais il continue à se toucher le nez comme la saison dernière. »

« Bellingham court partout, sans réussite. Les défenseurs centraux sont à la rue. Et l’équipe a attendu la 87e minute pour cadrer un tir. Cinq joueurs – Mbappé, Vinicius, Bellingham, Güler, Gonzalo – ont volé un demi-ballon en 90 minutes. On peut battre Pachuca ainsi, pas le PSG. Ils ne sont pas prêts pour ce niveau. »

Un constat unanime : les stars doivent courir

Autour de la table, Siro López, Paco González et d’autres ont été tout aussi critiques. Le mot « désastre » revient sans cesse. Le constat est partagé :

Il faut convaincre les stars de courir, de s’impliquer, de défendre. Sans ça, aucun schéma ne tiendra face aux grandes équipes.

Mais Xabi Alonso aura-t-il les épaules – et surtout, l’autorité – pour imposer cela à des stars comme Mbappé ou Vinicius ? La question reste ouverte.