Xabi Alonso avait choisi de frapper fort. En alignant Kylian Mbappé et Vinicius Junior pour faire plier le PSG et décrocher une place en finale du Mondial des Clubs, le coach madrilène espérait créer l’étincelle. Mais le pari s’est transformé en désillusion.
Un duo muet, dans un onze trop offensif
Installés au cœur d’une attaque à trois avec Gonzalo, meilleur buteur du tournoi, les deux stars devaient faire la différence. Résultat ? Une prestation terne et décevante. À eux deux : un seul tir cadré, deux dribbles réussis. Trop peu face à un PSG dominateur et impitoyable.
Dans ce naufrage collectif (4-0), leur inefficacité offensive n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le Real Madrid n’a jamais su réagir, ni individuellement, ni en équipe.
Premiers pas ensemble… et premiers doutes
C’était pourtant une première : Mbappé et Vinicius titularisés ensemble sous les ordres de Xabi Alonso. Mais sur le terrain, l’alchimie espérée n’a jamais pris. Vinicius n’a touché que 21 ballons avant de sortir, avec seulement 10 passes réussies. Mbappé, plus impliqué, n’a pas su créer de réelles occasions.
Le constat est clair : pas de connexion, pas de complicité, pas de complémentarité. Pire encore, les deux hommes se sont souvent retrouvés dans les mêmes zones, principalement sur le flanc gauche, sans jamais se combiner.
Un mal déjà connu
Ce manque d’automatismes rappelle un problème déjà soulevé sous Carlo Ancelotti. Mbappé et Vinicius peinent à cohabiter, chacun cherchant à briller dans son style sans réelle synergie. Résultat : un déséquilibre tactique et une impression persistante que l’un freine l’autre.
Interrogé après le match, Xabi Alonso a préféré éluder la question. « Je ne parle pas d’individualités. Je parle de l’équipe et de notre manière de jouer. Répéter les mêmes erreurs sans apprendre ne serait pas intelligent », a-t-il lâché.
Le message est clair : le chantier est immense, et la cohabitation Mbappé–Vinicius reste une équation non résolue.

Un pressing fantôme, un collectif introuvable
Depuis son arrivée, Xabi Alonso martèle l’importance du jeu collectif et d’une pression intelligente. Des concepts qu’on peine encore à voir sur le terrain. Face au PSG, ils ont même été totalement absents.
Dans ce naufrage, Gonzalo a été l’un des rares à surnager. Par ses courses, ses appels, son impact, il a été le plus actif des trois de devant. À l’inverse, Vinicius et Mbappé ont semblé évoluer en parallèle du reste de l’équipe, en mode solo. Aucun pressing coordonné, aucune volonté commune d’étouffer l’adversaire.
L’impression d’un duo toujours en quête d’une entente qui ne vient pas. Comme l’avait parfaitement résumé Jorge Valdano la saison dernière :
« Ce sont deux joueurs obsédés par le but. Parfois, ils se cherchent alors que la situation réclame un tir. C’est comme s’ils voulaient se prouver qu’ils peuvent jouer ensemble, mais ça sonne faux. »
Ce 4-0 ne signe pas l’échec définitif du tandem Mbappé–Vinicius, mais il relance une vraie interrogation :
Comment faire cohabiter deux stars attirées par les mêmes zones, les mêmes responsabilités, sans que l’un ne prenne systématiquement le pas sur l’autre ?
Pour Xabi Alonso, ce sera l’un des grands chantiers de la saison prochaine. Un casse-tête que Carlo Ancelotti avait esquivé en partant pour le Brésil… et qui revient aujourd’hui, plus brûlant que jamais.
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