Suspendu jusqu’à la fin de l’enquête pour conflit d’intérêt qui pèse contre lui, José Luis Munuera Montero est sorti du silence trois jours après son match controversé samedi entre Osasuna et le Real Madrid. En agonie, l’arbitre espagnol…
Auteur d’une performance désastreuse lors du match de la 24ᵉ journée de Liga, avec un carton rouge (pas vraiment discutable) donné à Jude Bellingham, mais surtout deux pénaltys non accordés au Real Madrid, José Luis Munuera Montero est épinglé. En guerre ouverte contre les arbitres espagnols pour leur rendement critique et surtout préjudiciable à l’équipe, les dirigeants madrilènes ont une nouvelle fois haussé le ton. Rapidement, les révélations ont fait jour sur les activités extrasportives de l’arbitre mis en cause, qui pourraient s’avérer incompatibles avec son métier. Suspendu par la Liga, Munuera fait l’objet d’une enquête de la RFEF.
Les confidences de Munuera Montero

Ajoutées aux nombreuses menaces reçues sur les réseaux sociaux, José Luis Munuera voit sa carrière déchanter. Quelques heures après l’annonce de l’enquête lancée par la Fédération Royale Espagnole de Football, la radio Cope est entrée en contact avec l’arbitre international FIFA, qui n’officiera plus non plus pour l’UEFA jusqu’à nouvel ordre. Comme on pouvait s’y attendre, l’homme en noir est complètement sonné. Voix grésillante et en même temps colérique, José Luis Munuera a confié sa tristesse.
« Je suis resté enfermé chez moi toute la journée sans croire ce qui est en train de se passer. C’est très dur, » a-t-il commencé. « C’est déjà trop avec ma famille. Ils s’en prennent à mes neuf frères et sœurs… Mon père de 80 ans n’en peut plus. Aujourd’hui, il est allé à l’église. Quel football sommes-nous en train de créer ? Ça devient incontrôlable, » rajoute l’homme, qui est soutenu par la commission technique arbitrale (CTA).
Relancé sur les erreurs commises lors du match contre le Real Madrid, l’arbitre espagnol indique clairement qu’il n’y a pas vraiment d’issue pour éviter de frustrer tout le monde, puisqu’il reste un humain. « Avec le VAR, des erreurs continuent d’être commises. Nous ne voulons pas nous tromper, mais tant qu’un robot infaillible n’aura pas été inventé, nous continuerons à faire des erreurs, » a confié Munuera Montero.
L’arbitre veut se battre pour se disculper

Quelques instants avant cette intervention sur Cope, le mis en cause annonce que sa société privée, qui collabore avec des clubs comme l’Atlético Madrid, Manchester City et d’autres institutions comme LaLiga, ne perçoit aucune somme. Déterminé à laver l’affront subi, José Luis Munuera indique qu’il engagera des poursuites judiciaires et pénales contre les médias et les personnes qui ont divulgué des informations infondées contre lui.
Notons toutefois que la société de l’arbitre, dont le siège est un manoir, porte une fresque géante de Lionel Messi, ancienne star du FC Barcelone. Juste après le début des enquêtes, Munuera a engagé une société privée pour cacher l’image de la légende catalane.
Ajoutées à des images de lui en train de célébrer un but du Celta Vigo contre le Real Madrid en 2019, alors qu’il était arbitre VAR, il est difficile de ne pas comprendre la colère des Madrilènes, qui forcent la main aux dirigeants du football espagnol pour lancer des enquêtes et clarifier la situation.
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