Le président du Real Madrid, Florentino Pérez, fait de nouveau les choux gras de la presse espagnole en raison de son implication dans le dossier Dani Olmo, qui a finalement été enregistré dans l’équipe A du Barça en janvier alors que le club catalan était sur le point de perdre son joueur pour au moins six mois.
Depuis janvier, le dossier secoue la Catalogne. Malgré la rivalité entre le FC Barcelone et le Real Madrid, Florentino Pérez a fait jouer ses relations et son influence dans le monde politique et sportif espagnol pour aider le Barça à enregistrer Dani Olmo. Arrivé au sein de l’équipe catalane lors du mercato estival dernier, le milieu de terrain espagnol était sur le point de manquer la deuxième partie de saison en raison des questions de fair-play financier. À la suite d’une réunion entre la RFEF et LaLiga, les instances avaient, main dans la main, décidé que l’ex-joueur de Leipzig ne pourrait pas être inscrit dans l’effectif du FC Barcelone.
Le « NON » finalement devenu « OUI » pour Olmo
« Après analyse des règlements fédéraux applicables, le Comité de surveillance décide de ne pas accorder le visa préalable ni la licence définitive demandés par le FC Barcelone pour les joueurs Daniel Olmo et Pau Víctor, conformément à l’interprétation littérale des lois de la RFEF, qui empêchent un joueur dont la licence est annulée de pouvoir, au cours de la même saison, obtenir une licence dans la même équipe du club auquel il était déjà lié« , avait alors déclaré la RFEF en janvier dernier.
Contre toute attente, l’international espagnol a été inscrit, tout comme Pau Víctor, en raison d’une imposition du CSD (Conseil supérieur des sports, un organe administratif chargé de mettre en place la politique sportive du gouvernement en Espagne), qui est au-dessus de LaLiga et de la Fédération. En ce temps-là, en Arabie saoudite pour la finale de la Supercoupe d’Espagne, Joan Laporta a laissé exploser sa joie après l’annonce de la bonne nouvelle. Il y a quelques jours, Catalunya Ràdio révélait que c’est Florentino Pérez qui avait appelé José Manuel Rodríguez Uribes, le président du CSD, pour plaider en faveur du Barça.
Les combines de Florentino Pérez dans le dossier
Ces dernières heures, le média El Confidencial, reconnu pour ses informations fiables, dévoile davantage de détails sur cette affaire. Selon ses révélations, « Florentino Pérez a ouvertement admis auprès des responsables du FC Barcelone, à Djeddah, avoir joué un rôle dans cette situation. Il s’en est même félicité directement auprès de Dani Olmo, dans le tunnel des vestiaires du stade King Abdullah Sport City, ce qui a surpris le joueur. »
Sans tourner autour du pot, il faut tout simplement retenir que le président du Real Madrid a déclaré à ses homologues et au joueur en question que « s’il pouvait être sur le terrain » lors de cette finale de Supercoupe d’Espagne et pour le reste de la saison, c’était en partie grâce à lui. Une intervention qui, finalement, n’a pas été d’une grande aide pour l’équipe de Carlo Ancelotti, qui a été humiliée 5-2 lors de cette finale. Sans peut-être le savoir, Florentino Pérez a boosté le moral des joueurs d’Hansi Flick, qui ont marqué et rendu hommage à Olmo.
Le jeu de pouvoir qui n’arrange pas
En tout cas, ces révélations font grincer des dents en Espagne. Il faut noter que l’intervention de Florentino Pérez, qui a réussi à contrer à la fois LaLiga et la Fédération espagnole en faveur des Catalans, n’est qu’une question de jeu de pouvoir. En conflit avec Javier Tebas, le grand patron de LaLiga depuis des mois, le président du Real Madrid a donc décidé de faire parler sa force. À en croire les indiscrétions, le président madrilène de 78 ans aurait tout simplement appliqué à la lettre la maxime : « L’ennemi de ton ennemi est ton ami. »
À défaut de tourner le dos au Barça, qui reste un rival et donc un ennemi, Pérez a choisi de s’attaquer à un autre adversaire : Tebas. Il faut le dire, ce jeu de pouvoir n’est pas sans conséquence. Aujourd’hui en lutte pour le titre de champion, le Real Madrid voit une équipe du Barça beaucoup plus forte avec Dani Olmo, qui est d’ailleurs décisif dans les grands matchs. Pendant ce temps, LaLiga ne manque pas de sanctionner le Real en imposant des mesures drastiques, comme par exemple la programmation des matchs. C’est un sacré tohu-bohu.
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