Latéral gauche : Carlo Ancelotti lâche tout sur Fran Garcia et Camavinga avant le Clasico

En conférence de presse d’avant-match contre Getafe en Liga ce mercredi, Carlo Ancelotti s’est confié à la presse. Évoquant les changements sur le côté gauche de la défense, le coach de 65 ans a clarifié les choses concernant Fran Garcia et Eduardo Camavinga.

À quel genre de match vous attendez-vous ?

Nous savons tous comment joue Getafe : un football intense, très bien organisé. C’est une équipe forte avec des idées très claires. Nous sommes prêts, car plus nous approchons de la fin de la saison, plus les matchs sont importants pour toutes les équipes.

Avez-vous l’impression d’avoir été conditionné, dans de nombreux matchs, par l’obligation d’aligner les « 4 Fantastiques » (Bellingham, Mbappé, Rodrygo, Vinicius) ?

Les problèmes de cette saison sont évidents : nous avons perdu deux joueurs clés en défense qui étaient difficiles à remplacer. Nous avons changé notre jeu pour des joueurs aux caractéristiques différentes, et il a été difficile de trouver un équilibre. Espérons que nous le trouverons maintenant. Si nous ne le trouvons pas, nous aurons du mal à gagner.

Mbappé et Mendy

Ils ne seront pas remis pour demain, mais ils vont s’entraîner ces jours-ci et je pense qu’ils seront tous les deux disponibles pour le match de samedi.

Y aura-t-il des rotations ?

Le onze de demain sera établi en tenant compte de l’usure de dimanche soir, et c’est tout. Certains sont encore un peu fatigués, mais c’est normal. On verra demain.

Cinq semaines où l’on va beaucoup parler de ce qui va se passer sur le banc. Si Madrid gagne la Liga et la Copa, serait-il possible que vous restiez à votre poste ?

Dans le football, tout est possible. Tout peut arriver.

Aimeriez-vous être sur le banc de touche l’année prochaine pour prendre une petite revanche ?

Vraiment, je n’ai aucune revanche à prendre contre qui que ce soit ou quoi que ce soit. J’aime ce banc. Qu’il puisse durer le plus longtemps possible. Et si un jour ça s’arrête, merci, je tire mon chapeau à ce club. C’est tout.

Mbappé a été sifflé, vous lui avez parlé ?

Il est affecté par cette blessure, parce qu’il ne peut pas aider l’équipe. Il fait tout pour être là samedi.

Endrick, qu’est-ce qui a changé pour que nous le voyions davantage ?

Rien. Il progresse très bien et il a plus de rôle maintenant, parce qu’il y a aussi des matchs où nous avons besoin de sa force et de sa qualité.

Si vous gagnez la Coupe, avez-vous plus de chances de gagner le championnat ?

Les deux titres que nous avons en jeu, sans tenir compte du Mondial des Clubs, dépendent de la victoire contre Barcelone. C’est le seul doute que nous n’avons pas pour l’instant. Il faudra bien se sortir du prochain match et se concentrer sur la finale. Nous sommes convaincus que nous pouvons le faire. Nous devons changer quelque chose pour y arriver, et nous allons le faire.

Comment vivez-vous ces derniers jours ? Vous semblez plus calme…

Le club est conscient que cette année a été plus compliquée que la dernière. Et c’est ensemble que nous faisons face aux difficultés. La lune de miel continue. Je suis très heureux, très heureux, avec beaucoup de pression, mais c’est toujours comme ça. Vous voyez le succès de très près et il est normal que le stress augmente, mais le stress est un carburant pour moi. Il ne me dérange pas, il me donne plus d’énergie pour penser à d’autres choses. Jusqu’à ce que je me lève le matin, tout va bien.

Si vous pouviez revenir au mois d’août, auriez-vous été plus dur avec les joueurs pour les faire travailler davantage ?

En Italie, on dit qu’à chaque fois qu’il y a un problème, on parle de la main gauche. C’est ce qui s’est passé lors de la première phase. J’essaie de gérer les relations avec les gens pour ce que je suis. Dans une relation, il faut montrer ce que l’on est. Cette saison, je me suis souvent mis en colère. Ma manière est d’avoir une relation avec les gens sur un pied d’égalité, et pour cela, vous devez avoir du respect et être respecté. Et c’est ce qui s’est passé. Je suis gaucher dans la vie parce que personne n’a eu une relation de droitier avec moi : mon père, mes entraîneurs, mes professeurs… Je ne suis pas capable d’utiliser le fouet, c’est le rôle d’un autre entraîneur. Pour moi, ce n’est pas une façon de faire.

Planifiez-vous la saison prochaine avec le club ?

Ici, nous n’avons jamais pensé en cours de saison aux recrutements. Le club y pense toujours à la fin de la saison.

Pensiez-vous avoir autant de problèmes au début de la saison ?

Je pensais que nous pouvions faire mieux. Je dois assumer la responsabilité de certaines erreurs. Mais c’est une évaluation que nous pourrons faire à la fin de la saison, et j’espère que cette considération passera au second plan.

Horaires

Je ne me plains pas à ce sujet. C’est quelque chose qui peut arriver. Nous ne pouvions pas jouer contre l’Athletic le samedi pour jouer le mardi. C’est une bonne chose, car nous avons suffisamment de temps pour récupérer et nous n’avons pas à voyager. Ça aurait pu être à une meilleure heure que 21h30, parce que beaucoup de gens dorment à cette heure-là. J’espère que mes joueurs ne dormiront pas demain.

Le poste d’arrière gauche : Fran vous plaît-il davantage cette année ? Lui voyez-vous un avenir ?

Il s’est amélioré. Il a joué davantage et s’est presque toujours bien comporté. Lors de certains matchs, j’ai mis Camavinga en raison de ses caractéristiques différentes. Camavinga est plus habitué à jouer à l’intérieur, et parfois, lorsque vous jouez avec Vinicius à l’extérieur, Fran a plus de difficultés à montrer ses qualités.

En voyant les précédents avec Barcelone, aimez-vous le rôle de victime ?

Pas vraiment, mais c’est comme ça. Ils semblent meilleurs que nous, mais une finale est quelque chose d’imprévisible. Faire du Real Madrid la victime d’une finale me semble un peu exagéré.