Qualifié dans la douleur pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le Real Madrid a rencontré toutes les difficultés contre l’Atlético Madrid. Si ce sont les tirs au but qui ont départagé les deux équipes, un, voire deux joueurs de Carlo Ancelotti ont réalisé une solide prestation en fin de partie. Ils méritent des fleurs.
En déplacement au Civitas Metropolitano pour y défier l’Atlético en huitième de finale retour de la Ligue des Champions, le Real Madrid, vainqueur à l’aller 2-1, a fini par s’en tirer. Battu (1-0) lors des 90 minutes et durant les prolongations, la formation madrilène a dû se tourner vers les tirs au but pour finalement arracher le ticket pour les quarts de finale. Avant la séance des tirs au but, où la chance a vraiment souri à son équipe avec notamment le penalty lunaire de Julian Alvarez annulé pour un double contact, Carlo Ancelotti peut dire merci à deux de ses éléments pour leur rendement en fin de deuxième période et en prolongation.
L’entrée monstrueuse d’Eduardo Camavinga

Pointé du doigt pour son manque de concentration et de solidité avant cette affiche, le milieu de terrain français a démarré sur le banc. Alors qu’il était attendu en fin de partie pour soulager l’équipe, Camavinga est entré plus tôt que prévu (65e) à la place d’Aurélien Tchouaméni qui était sous la menace d’un second carton jaune. Dès son entrée en jeu, l’ancien joueur de Rennes n’a pas tardé à s’imposer. Beaucoup plus déterminé, Camavinga a énormément couru. Comme par hasard, dès son entrée en jeu, l’Atlético Madrid n’a plus eu de franche occasion de but.
Lors des prolongations, Eduardo était en fusion. Au four et au moulin, le jeune joueur de 22 ans a raflé des ballons au milieu de terrain et surtout empêché plusieurs contre-attaques des Colchoneros. Pour un joueur qui n’était pas en bon point depuis des semaines, il s’agit d’un réveil brutal qu’il faut souligner. Sans son entrée en jeu, le match n’aurait probablement pas basculé en faveur des Madrilènes qui ont eu plus de possession de balle et concédé moins d’occasions qu’avec Tchouaméni ou Bellingham (qui a perdu beaucoup de ballons).
« Il a été à son meilleur niveau pour le match le plus compliqué. Lors des derniers matchs, son niveau avait un peu baissé, mais ce soir il a beaucoup apporté à l’équipe. Tchouameni avait un carton et j’ai préféré le remplacer car il y avait des risques avec les contres de l’Atlético. Valverde et Camavinga ont joué un très bon match défensif et offensif, » a reconnu Carlo Ancelotti après la rencontre devant la presse. C’était effectivement du grand art.
Raúl Asencio : l’autre crack qui a sauvé le Real
On ne le dira jamais assez, Raúl Asencio est un monstre à seulement 22 ans. Comme le révélait le docteur du centre d’excellence de la FIFA en Espagne, Pedro Ripoll, le jeune défenseur espagnol est un cas à part. Avec une concentration incroyable, une lecture de jeu digne d’un défenseur de classe mondiale et surtout ses qualités individuelles dont sa pointe de vitesse, le natif de Las Palmas a énormément contribué à la qualification du Real. Déjà imprenable dans les duels, Raúl Asencio a réalisé pas moins de trois grosses interventions pour aider son équipe à rester en vie durant la deuxième période et les prolongations.
Sur une perte de balle de Rüdiger à l’heure de jeu dans le camp des Colchoneros, Raúl Asencio s’est lancé dans un sprint à 35,8 km/h pour stopper Rodrigo de Paul avec un tacle dur et pur. Avec cette course folle, il devient d’ailleurs le défenseur central le plus rapide de toute cette Ligue des Champions.
Durant la partie, il a couvert ses partenaires et affronté tous les joueurs de l’Atlético avec une maîtrise incroyable. Carlo Ancelotti peut être fier de son défenseur. Il ne devrait en aucun cas retourner sur le banc de touche dans les grands matchs.
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